La double attaque à Ouagadougou revendiquée
Le groupe pour le soutien de l'islam et des musulmans (GSIM) ont revendiqué samedi soir les attaques de Ouagadougou qui ont fait huit morts parmi les forces de l'ordre, affirmant avoir agi en représailles à une opération française au Mali.
Le groupe dirigé par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly a mené ces attaques contre l'état-major des forces armées du Burkina Faso et l'ambassade de France à Ouagadougou "en réponse à la mort de plusieurs de ses dirigeants dans un raid de l'armée française dans le nord du Mali il y a deux semaines", selon un message parvenu samedi à l'agence privée mauritanienne "Al Akhbar".
Un proche de Iyad Ag Ghaly, un ex-colonel de l'armée malienne nommé Malick Ag Wanasnat, avait été tué lors d'un raid des forces françaises au Mali, mené le 14 février, près de la frontière algérienne, avait annoncé le lendemain l'armée malienne. Une vingtaine avaient été "tués ou capturés", selon l'état-major français.
Lors des attaques de vendredi à Ouagadougou, huit membres des forces de l'ordre burkinabè ont été tués -deux gendarmes devant l’ambassade de France et six militaires au niveau de l’état-major- et 12 blessés sont en état d'urgence absolue, selon un bilan officiel. Aucun ressortissant français n'a été tué ou blessé.
Au total, plus de 80 personnes ont été blessées, selon une source sécuritaire proche de l'état-major.
Après une visite au siège de l'état-major visé par une attaque à la voiture piégée, le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, a décrit "des scènes apocalyptiques".
L'explosion du véhicule a creusé un cratère dans la chaussée, propulsant le moteur à une dizaine de mètres. Le QG de l'armée est criblé de balles, les fenêtres soufflées, les murs effondrés.